L’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) ou conduite accompagnée, est bien plus qu’une simple alternative à la formation classique : c’est une formation qui rend les apprenants plus confiants, expérimentés et plus sûrs. Ce parcours d’apprentissage progressif permet d’acquérir une véritable expérience de la route avant même d’obtenir le permis. Bien que cette aventure s’étende sur une longue durée, elle débute par une étape fondamentale et décisive : la formation initiale en auto-école. À La Navette, nous savons qu’un départ réussi est la clé. C’est pourquoi nous mettons notre expertise au service de chaque élève pour bâtir des fondations solides et efficaces.

Les Prérequis : Qui Peut Participer à la Conduite Accompagnée ?
Avant de se lancer sur la route, il est essentiel de vérifier que tous les intervenants sont en règle : l’élève, bien sûr, mais aussi son accompagnateur et même le véhicule utilisé pour la formation.
Pour l’élève : âge, code et formation initiale
- Être âgé de 15 ans minimum : L’inscription en auto-école pour l’apprentissage anticipé de la conduite est possible dès cet âge.
- Avoir obtenu le code de la route : La réussite à l’Épreuve Théorique Générale (ETG) est un prérequis obligatoire avant de pouvoir commencer les leçons de conduite pratique.
- Être titulaire de l’ASSR 2 ou de l’ASR : L’Attestation Scolaire de Sécurité Routière de niveau 2 (passée en classe de 3ème) ou l’Attestation de Sécurité Routière est indispensable pour s’inscrire à l’examen du permis.
- Disposer de l’accord de ses représentants légaux : Pour un candidat mineur, une autorisation parentale ou du tuteur légal est impérative pour débuter la formation.
Pour l’accompagnateur : permis, expérience et assurance
- Être titulaire du permis B depuis 5 ans minimum : Cette période doit être continue, sans interruption, annulation ou suspension du permis de conduire.
- Ne pas avoir fait l’objet de condamnations graves : L’accompagnateur ne doit pas avoir été condamné pour certains délits routiers (alcoolémie, stupéfiants, délit de fuite, etc.).
- Avoir obtenu l’accord de son assureur : Il est obligatoire d’obtenir une extension de garantie de la part de l’assurance du véhicule qui sera utilisé. Cet accord est formalisé par une attestation.
Pour le véhicule : quelles sont les exigences à respecter ?
Le véhicule utilisé pour la conduite accompagnée n’a pas besoin d’équipement spécifique, contrairement aux voitures d’auto-école. Il doit simplement être un véhicule de tourisme standard, équipé de deux rétroviseurs latéraux. La formation peut se faire sur une voiture à boîte de vitesses manuelle ou automatique, à condition que la formation initiale ait été effectuée sur le même type de boîte. L’élément le plus important reste l’accord de l’assureur. Il faut impérativement demander une « extension de garantie » pour l’apprentissage. Cette démarche est généralement gratuite mais absolument obligatoire pour être couvert en cas d’accident.
Le Déroulement de la Formation : Les 3 Grandes Étapes
La conduite accompagnée est un marathon, pas un sprint. Voici comment se décompose ce parcours formateur en trois phases clés, conçues pour garantir une progression pédagogique et sécurisée.
Étape 1 : La formation pratique initiale en auto-école avec nous
L’objectif de cette première phase est de permettre à l’élève d’acquérir les compétences élémentaires pour pouvoir conduire en sécurité avec un accompagnateur. La loi impose un volume minimum de 20 heures de conduite avec un moniteur diplômé (ou 13 heures pour une formation sur boîte automatique). À La Navette, nous optimisons cette étape. Grâce à un enseignant unique et un suivi personnalisé, nous proposons une formation intensive et efficace. Notre méthode permet au candidat de démarrer sa période d’accompagnement rapidement, armé de bases solides et d’une confiance accrue.
Cette phase se conclut par deux validations. D’abord, la remise de l’attestation de fin de formation initiale (AFFI) par le moniteur. Ensuite, un rendez-vous préalable de 2 heures est organisé en présence de l’accompagnateur. Il s’agit d’une séance de conduite suivie d’un entretien pour donner les derniers conseils à l’élève et guider l’accompagnateur dans son nouveau rôle.
Étape 2 : La phase de conduite en AAC
Une fois l’AFFI en poche, la phase la plus longue de l’apprentissage commence. Le jeune conducteur doit :
- Conduire pendant une durée minimale d’un an.
- Parcourir au minimum 3000 kilomètres au volant, avec son accompagnateur.
Cette expérience doit être variée pour être réellement formatrice. Le suivi des kilomètres se fait via un livret d’apprentissage.
| Type de trajet | Distance indicative | Compétences développées |
| Trajets urbains quotidiens | 500 km | Démarrages, priorités, partage de la route |
| Routes départementales | 1500 km | Vitesse, virages, dépassements |
| Autoroutes | 500 km | Insertion, vitesse stabilisée, distances |
| Conduite de nuit/pluie | 500 km | Adaptation, visibilité, vigilance |
Étape 3 : Les rendez-vous pédagogiques pour un suivi optimal
Le suivi par l’auto-école ne s’arrête pas après la formation initiale. Deux rendez-vous pédagogiques (RDVP) sont obligatoires pour faire le point sur la progression de l’élève. Ils rassemblent l’élève, l’accompagnateur et l’enseignant.
- Le premier RDVP a lieu entre 4 et 6 mois de conduite, après environ 1500 km parcourus.
- Le second RDVP se déroule à la fin de la période de formation, après au moins 3000 km.
Chaque rendez-vous dure 3 heures et se compose d’une heure de conduite pratique pour évaluer le niveau de l’apprenti, et de deux heures d’échange en salle pour aborder des thèmes de sécurité routière et partager les expériences vécues sur la route.
Les Règles de Circulation Spécifiques à l’Apprenti Conducteur
Une fois au volant, l’apprenti n’est pas un conducteur comme les autres. Il doit respecter des règles spécifiques, pour sa sécurité et sa progression.
Les limitations de vitesse en AAC
La vitesse est le premier facteur de risque sur la route. Pour le jeune conducteur en apprentissage, les limitations sont plus strictes que pour un conducteur confirmé.
| Type de route | Vitesse maximale (conducteur confirmé) | Vitesse maximale (AAC & jeune conducteur) |
| Autoroute | 130 km/h | 110 km/h |
| Voie rapide (séparée par un terre-plein) | 110 km/h | 100 km/h |
| Autres routes (hors agglomération) | 80 km/h | 80 km/h |
| En agglomération | 50 km/h | 50 km/h |
L’utilisation et le positionnement du macaron « Conduite Accompagnée »
Il est obligatoire d’apposer le disque réglementaire « Conduite Accompagnée » à l’arrière du véhicule durant toute la phase d’apprentissage. Cette signalisation permet d’informer les autres usagers de la présence d’un conducteur apprenti. Le disque doit être placé en bas à gauche de la carrosserie, et non sur la vitre arrière, pour ne pas obstruer la visibilité.
La conduite à l’étranger est-elle autorisée ?
La réponse est claire : non. L’attestation de fin de formation initiale (AFFI) n’est pas un permis de conduire et n’a aucune valeur juridique en dehors du territoire français. La conduite accompagnée est un dispositif strictement national, et les contrats d’assurance ne couvrent pas la conduite d’un apprenti à l’étranger.
Pourquoi Choisir l’AAC ? Tous les Avantages Concrets
Au-delà des règles et des contraintes, la conduite accompagnée est avant tout un investissement judicieux pour tout apprenti conducteur. Les bénéfices sont nombreux et significatifs.
Une expérience de conduite enrichie pour plus de confiance au volant
Les 3000 kilomètres parcourus permettent au jeune conducteur d’être confronté à une multitude de situations réelles : conduite de nuit, sous la pluie, dans les embouteillages, sur autoroute… Cette expérience considérable réduit l’appréhension et le stress une fois le permis en poche, et diminue le risque d’accident chez les conducteurs novices.
Un taux de réussite amélioré à l'examen
Le taux de réussite à l'examen pratique du permis de conduire est de près de 75% pour un candidat issu de la filière AAC, contre environ 55% pour un candidat de la filière classique. L'expérience accumulée est un atout majeur le jour J.
55%
Filière traditionnelle
75%
Filière AAC
Des tarifs d’assurance plus avantageux pour le jeune conducteur
Les assureurs apprécient les profils ayant suivi la conduite accompagnée, jugés moins à risque. Cela se traduit par deux avantages financiers non négligeables :
- Une surprime d’assurance réduite : La majoration appliquée aux jeunes conducteurs est souvent divisée par deux la première année d’assurance.
- Une période probatoire plus courte : La durée pour atteindre le capital de 12 points sur le permis passe de 3 ans à seulement 2 ans.
Comparatif conduite accompagnée, conduite supervisée ou filière classique ?
| Critère | Conduite Accompagnée (AAC) | Conduite Supervisée | Filière Classique |
| Âge minimum | 15 ans | 18 ans | 17 ans |
| Pré-requis en boîte manuelle | Code + 20h de conduite | Code + 20h de conduite | Code + 20h de conduite |
| Pré-requis en boîte automatique | Code + 13h de conduite | Code + 13h de conduite | Code + 13h de conduite |
| Phase de conduite | 3000 km et 1 an min. | Pas de minimum imposé | Non applicable |
| Période probatoire | 2 ans | 3 ans | 3 ans |
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Foire aux Questions
Le prix d’une formation conduite accompagnée est variable , mais se situe généralement entre 1200€ et 1600€. Ce tarif inclut le plus souvent le forfait code, la formation pratique initiale de 20 heures, le livret d’apprentissage et les deux rendez-vous pédagogiques.
En cas d’infraction, c’est le propriétaire de la carte grise du véhicule qui est responsable pénalement et qui peut perdre des points sur son permis. L’accompagnateur peut être sanctionné s’il est prouvé qu’il a fait preuve de négligence (ex: usage du téléphone). En cas d’accident responsable, c’est l’assurance du véhicule, via l’extension de garantie, qui couvre les dommages. L’usage de stupéfiants et l’alcool sont sévèrement réprimandés en conduite.
Le candidat peut passer l’examen pratique du permis de conduire dès l’âge de 17 ans. Il doit cependant avoir respecté la règle d’une durée de conduite accompagnée d’au moins un an à compter de la date de délivrance de son attestation de fin de formation initiale.
Après la réussite à l’examen, le jeune conducteur entre en période probatoire. Pour un élève issu de l’AAC, cette période dure 2 ans. Il démarre avec un capital de 6 points et doit respecter les limitations de vitesse pour jeune conducteur.
Oui, c’est un des avantages majeurs de l’AAC. Le capital de points augmente progressivement pour atteindre 12 points au bout de 2 ans seulement (contre 3 ans pour la filière classique), à condition de ne commettre aucune infraction entraînant un retrait de points.
Pendant la période probatoire, toute infraction entraînant un retrait de 3 points ou plus oblige le conducteur à suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. En cas de perte des 6 points la première année, vous devrez repasser le permis de conduire.